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 2,7 %.*

Toutefois, ce tableau quelque peu reluisant ne parvient pas à cacher les faiblesses de ce secteur d’activité. L’on enregistre régulièrement des écroulements d’immeubles en construction ou déjà en habitation tels que l’Ecole DORA et NJEMBA à BONAPRISO, le Collège IMOTEC à YAOUNDE etc., la dégradation rapide des routes à l’instar de l’ancienne route de BONABERI, les écroulements de ponts et éboulements de terrain sur les routes : le cas de l’axe lourd Douala/Yaoundé, etc. Sous un tout autre angle, le vieillissement de l’appareil productif dans le secteur des BTP avec un taux de vieillissement passant de 48 % en 2003 à 66,3 % en 2006 suivant les sources de l’OIT. Obsolescence du matériel de génie civil, selon la même source, ayant une influence certaine sur la qualité des produits et services des entreprises du secteur de la construction d’une part. D’autre part, l’inadéquation entre la demande et l’offre de l’emploi. Les programmes d’éducation et de formation sont mis en cause. Ceci justifierait bien la part de l’informel dans l’économie qui se situe, selon les mêmes sources, autour de 90 %. Ces incidents sont révélateurs du malaise qui affecte le secteur des BTP, et ses opérateurs sont ainsi confrontés à de nombreuses difficultés (facteurs de risque) qui impactent négativement sur l’emploi, l’expansion des entreprises du secteur et annihilent la création d’emploi. Comme facteurs de risque, on peut citer :
-    Les problèmes de gouvernance dans les marchés publics qui portent notamment sur l’opacité des procédures d’attribution des marchés, les lenteurs administratives (paiement des factures par l’administration, avec des attentes s’étendant sur plusieurs mois), les lourdeurs des procédures budgétaires, et l’estimation souvent approximative des coûts ;
-    La non attribution aux PME camerounaises de 30 % des marchés structurants en sous-traitance suivant les textes administratifs,
-    La difficulté d’accès aux financements et aux équipements de qualité,
-    La rareté de la main d’œuvre expérimentée,
-    La pénurie récurrente de certains intrants,
-    La non pérennisation des marchés ou l’absence des contrats pluriannuels permettant une visibilité à moyen et à long terme des chefs d’entreprise, de manière à leur permettre d’asseoir une stratégie de croissance de l’entreprise.
-    Défaut de regroupement professionnelle et organisation approximative de certaines PME dans la filière Bâtiment,
-    Déficit de crédibilité des PME auprès des maîtres d’ouvrages,
-    La corruption
-    Le favoritisme
-    La non maîtrise des procédures de mise en route d’un projet de construction par le Maître d’ouvrage.
La liste n’est pas exhaustive, et ceci nous fait comprendre que la vitalité du secteur n’est qu’apparente malgré l’intensité de l’activité dans le secteur. L’on s’interroge sur la problématique de la qualité des ouvrages, de la conception des cahiers de charges et du profil de ceux qui ont la responsabilité de leur réalisation (ouvrages).
Le Fonds National de l’Emploi (FNE), accompagnateur des Entreprises dans l’acquisition des Ressources Humaines, offre une opportunité de réflexion aux différents acteurs de ce secteur, à travers une plateforme appropriée autour du thème « Ressources humaines et qualité des ouvrages dans les BTP au Cameroun ».

 

 

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