Le Programme d’appui au développement des emplois ruraux (Pader) piloté par le Fonds national de l’emploi (Fne) s’est déployé dans le Moungo le 08 avril 2008. Dans sa gibecière, des appuis matériels et de l’argent frais aux agriculteurs.

20 millions de francs de crédits en numéraires et sous la forme de matériels agricoles (des engrais, des insecticides…). C’est la rondelette somme déboursée par le Fne dans le cadre du programme d’appui au développement des emplois ruraux (Pader). 400 agriculteurs bénéficiaires regroupés au sein des groupes d’initiatives communes (Gic), fédérés sous la bannière de l’Union des Gic pour l’amélioration et le développement durable de la femme rurale du Littoral (Ugadfer) se sont frottés les mains au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée dans l’enceinte de la permanence du parti Rdpc de Nkongsamba ce 08 avril 2008.

De l’avis du directeur d’agence Fne du Littoral (Dad), monsieur Kisso Benjamin «le secteur agricole reste un levier important de croissance dans notre pays. C’est un potentiel gisement d’emplois dans un monde rural sous exploité. Le Pader a été conçu dans le but d’accroître, entre autres les productions et donc des revenus.» La mise en œuvre du Pader précisera M. Kisso Benjamin passe ainsi « par le regroupement des populations des deux sexes dans le cadre des Gic, de la formation dans les techniques culturales et le financement destiné à promouvoir des emplois indépendants ».

Pour cette troisième opération de charme dans le Moungo, c’est au total 55 millions de francs qui ont été décaissées. Soit 20 millions en argent frais et en intrants et 35 millions en terme d’appuis à la formation. D’où l’insistance du Dad à marteler dans les oreilles des récipiendaires qu’il ne s’agit pas « d’un don, mais d’un prêt remboursable à hauteur de 6% » Et Mme Koloko Christine, représentante des structures d’encadrement de relever qu’ «une organisation flexible de remboursement est mise sur pied et se décline sous la forme de cotisation».

C’est cette flexibilité qu’a saluée Mme Kamgue Rebecca, présidente de l’Ugadfer, avant de témoigner : «C’est la troisième fois que nous bénéficions de l’appui multiforme du Fne. C’est pour cela que par an et par hectare, notre production de maïs frais est passée de 50 à 100 sacs de 100 kilogrammes. Avant ces appuis, nous avons été outillés en matière de techniques culturales. Nos revenus permettent d’envoyer nos enfants à l’école et à lutter contre la pauvreté », soutiendra-t-elle.

Dans ces conditions la hargne de M. Gambo Haman, préfet du Moungo qui présidait la cérémonie est compréhensible. Il n’a pas eu besoin des gants pour dire sa détermination à traquer les insolvables car dira-t-il, « les fonds mis à la disposition des paysans par le Fne sont des deniers publics qui ne doivent être l’objet de quelque détournement que ce soit.» A bon entendeur…

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